HISTOIRE DE L'INSTITUTION SAINT-JACQUES HAZEBROUCK ENTRE 1893 et 1993 
d'après le livre de Roger Renou:"Une histoire centenaire"

années 1987-1993-Monsieur Jean-Pierre Bailleul-14° directeur 
Page photos 1987-1993 
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MONSIEUR JEAN-PIERRE BAILLEUL QUATORZIÈME DIRECTEUR DE L’INSTITUTION SAINT-JACQUES

Jean-Pierre Bailleul.Monsieur Jean-Pierre BAILLEUL fut désigné par Mgr. VILNET pour succéder à M. Lahouste. Hazebrouckois, ancien élève de Saint-Jacques, puis professeur, cadre responsable il connaissait bien la maison, sa nomination fut la bien venue. Monsieur Jean-Pierre Bailleul est né le 12 juin 1950 à Hazebrouck. Ancien élève de l’Institution, il reviendra comme professeur d’histoire et de géographie en 1973.Responsable du cycle observation en 1979.Responsable du second cycle et directeur adjoint pour le lycée en 1980.Directeur de l’Institution Saint-Jacques en 1987.Fidèle à ses convictions et à ses responsabilités, en 1993 il est toujours à la tête de l’Institution.

L’EXPANSION DE L’INSTITUTION SAINT- JACQUES

Dès qu’il prit officiellement ses fonctions de directeur de Saint-Jacques, M. Bailleul a tenu à remercier publiquement tous ses collaborateurs et l’ensemble des personnels de la grande maison Saint-Jacques qui l’avaient soutenu pendant la période transitoire, ce qui avait permis à l’établissement de «tourner» et de s’adapter très vite aux événements.

Il terminait son propos par une citation du Père Max CLOUPET nouveau secrétaire général de l’Enseignement catholique :

«Si l’enseignement catholique s’est développé jadis, c’était pour jouer un rôle de suppléance par rapport à ce que l’état n’avait pas encore eu le temps de faire en matière d’instruction.
L’Église avait conscience de ce que représentait comme pauvreté le fait de ne pas accéder à la culture. Aujourd’hui, les choses sont bien faites par l’état, mais cela ne doit pas nous conduire à oublier les plus démunis. L’accueil des enfants handicapés, par exemple, doit prendre davantage d’ampleur
».

Le ton était donné «aider les plus fragiles».
La vitalité de l’Institution Saint-Jacques était manifeste, de plus en plus de familles y inscrivaient leurs enfants et cela se traduisait d’abord par l’augmentation constante des effectifs à chaque rentrée scolaire depuis 1983.
   
Grâce à la construction de locaux neufs et bien adaptés, les capacités d’accueil furent à la hauteur de cette évolution. Le patrimoine mobilier allait considérablement s’agrandir par l’acquisition de sites scolaires nouveaux. La vitalité se traduisait également par le dynamisme des équipes d’enseignants qui cherchaient de plus en plus à définir ensemble leur pédagogie et les moyens les plus efficaces pour venir en aide aux élèves de telle sorte que les réussites aux examens étaient en progression constante et se situaient très au-dessus de la moyenne nationale.

Cette vitalité se manifestait également dans le domaine du sport : ainsi l’équipe cadet s’était qualifiée dans le cadre de la coupe de France UGSEL au match super-région, et se rendit à la Roche sur Yon pour participer au tournoi final réunissant les meilleures équipes de France.

1987-88 : LES PROJETS DE CONSTRUCTION, D’OUVERTURE DE CLASSE. LA RÉNOVATION EN COLLÈGE

1988-jean-boin.jpg (51861 octets)
En 1987, M. Bailleul annonçait à la communauté éducative la probabilité de voir se réaliser ce qui faisait défaut : une grande salle des sports à la dimension des effectifs.
Ce projet se concrétisait en coopération avec la ville d’Hazebrouck. Saint-Jacques céda une parcelle de son terrain et la ville réalisa la construction. Un protocole d’accord fut signé entre l’Institution et la ville afin de préciser les modalités d’utilisation de cette salle. Le protocole stipulait que : 

«l’Institution Saint-Jacques et les écoles privées catholiques d’Hazebrouck en seraient les utilisateurs pendant les périodes scolaires » et que « en dehors de celles-ci, la salle des sports serait réservée aux associations sportives d’Hazebrouck. La ville serait chargée de son entretien ».

Le démarrage des travaux eut lieu en avril 1988.

En 1987, au collège, ce fut l’année de l’annonce d’une possible
rénovation. Il ne s’agira pas seulement de faire un bilan, un diagnostic de ce qui ne va pas dans l’enseignement en général, mais surtout de savoir quels moyens il va falloir inventer et comment poursuivre pour que nos élèves en difficulté sachent s’en sortir, afin que eux-mêmes et les générations futures soient plus nombreux encore à obtenir le baccalauréat soit technique, soit général, soit professionnel.

En lycée la rentrée de septembre 1987, verra l’ouverture d’une classe de 1ère B, ainsi que l’émission d’un souhait, l’ouverture d’une classe de préparation au "Brevet de Technicien Supérieur", mais cette espérance restait tributaire des moyens d’enseignement qui seraient accordés pour la rentrée.

1987 verra également l’arrivée dans l’équipe de direction de M. Roger Renou qui assura les fonctions de Responsable du second cycle.

Un événement important eut lieu le 25 septembre 1988:

 
la béatification du Père Frédéric Janssonne, ancien élève du Petit Séminaire et donc de Saint-Jacques. 
Une délégation emmenée par M.Bailleul fit le déplacement à Rome afin que Saint-Jacques soit présent aux cérémonies.

1987 - LE PROJET D’ENSEIGNEMENT POST-BACCALAUREAT

En lycée, la rentrée 1987 vit l’ouverture d’une classe de 1ère B, ainsi que l’émission d’un souhait : l’ouverture d’une classe préparatoire au Brevet de Technicien Supérieur. Mais cette espérance restait tributaire des moyens d’enseignement qui seraient accordées pour la rentrée.

Néanmoins depuis quelques temps, le lycée ayant ouvert des classes de première et Terminales G, M. Bailleul avait soumis à l’ensemble de l’équipe éducative ainsi qu’aux différentes structures de l’établissement l’étude du projet d’un enseignement post-baccalauréat sous la forme d’un BTS. Plusieurs réunions permirent d’échanger des idées, de confronter des choix et d’examiner les incidences financières et pédagogiques de ce projet, qui ne pouvait ignorer non plus le recrutement géographique des futurs étudiants, ainsi que leur intégration au tissu socio-professionnel local et régional, et les débouchés économiques envisageables.

Le choix d’un BTS bureautique "secrétariat commercial bilingue" fut adopté en définitive. Le lycée eut le plaisir d’accueillir ses premiers candidats à la rentrée de septembre 1989. Ceci permit en outre d’accentuer l’ouverture au monde extérieur par des relations nouvelles et suivies avec des entreprises et le secteur tertiaire, en continuité avec des stages déjà organisés pour les élèves de terminale G.
 En même temps l’ensemble du lycée trouvait une nouvelle dynamique, car ces jeunes adultes participaient avec conscience et intérêt à la vie même de l’établissement par leurs initiatives et leurs prises de responsabilités nombreuses et variées, par exemple dans l’organisation de l’orientation en 3ème, de voyages et de sorties pédagogiques. Depuis cette création, deux promotions ont subi les épreuves de l’examen avec un taux de réussite très satisfaisant : celle de 1992/93 ayant même été reçue à 100 %. A la rentrée 1993 une nouvelle possibilité était offerte aux étudiants la préparation au BTS bureautique
et secrétariat de direction.

LA RÉNOVATION EN COLLÈGE : UNE RÉALITÉ

Depuis plusieurs années déjà s’étaient développées au collège Saint-Jacques des actions pédagogiques visant à faire travailler le mieux possible les élèves en difficulté, en constituant des groupes de niveau, de renforcement, et des travaux par ateliers.
   
Fort de ces expériences, le collège obtint des services du Rectorat d’être dénommé «Collège en rénovation». Ce statut permit d’organiser les horaires pour permettre aux professeurs de faire travailler un petit groupe d’élèves en difficulté pendant quelques heures de la semaine.
   
C’est ainsi que 31 professeurs passaient un total de 31 heures par semaine à des actions de soutien de lecture, de mathématiques, ou d’organisation du travail.

Le projet pédagogique de l’établissement était donc, en développant la concertation et le travail d’équipes des professeurs, de mener des actions de soutien auprès des élèves en difficulté tout en assurant à tous l’enseignement du programme de façon complète.
   
De nouveaux locaux furent aménagés et mis à la disposition des élèves et des professeurs pour développer la technologie.

LA CONSTRUCTION DU BÂTIMENT ABBE DENYS LE LANCEMENT DE LA SOUSCRIPTION

1988-denys.jpg En 1988, au lycée et pour la seconde année consécutive, on assiste à une croissance des effectifs. Les prévisions académiques annoncent que cela va se poursuivre jusqu’en 1993. Le lycée a doublé ses effectifs en 10 ans , c’est pour répondre à cette demande que le conseil d’administration de l’OGEC Saint-Jacques décida la construction de huit nouvelles classes qui furent mises à la disposition des élèves et des professeurs dès la rentrée scolaire de septembre 1989, avec l’ouverture de la huitième seconde.

Il fut décidé cette même année par la commission du centenaire que ce bâtiment porterait le nom de «Bâtiment ABBE DENYS» en reconnaissance et en souvenir du premier supérieur de Saint-Jacques de 1893 à 1900. 
Une plaque commémorative fut scellée sur le pignon nord du bâtiment.

1989 - SAINT-JACQUES ET LE BICENTENAIRE DE 1789

1989-terminales-A M. Lionel JOSPIN, Ministre de l’Education Nationale lança un appel aux enseignants de France, les exhortant à traduire dans leur pédagogie « La commémoration de 1789 ». 
Mme Elisabeth COUSIN, professeur de philosophie, répondit favorablement à cet appel. Celle-ci trouva l’occasion intéressante pour un cours de philosophie d’opter pour le thème « Les droits de l’homme » en guise de question au choix à présenter au baccalauréat, dans la mesure où la déclaration des droits de l’homme et du citoyen constituait des acquis de la Révolution Française. Pendant les six premiers mois de cette année 1989, Mme Cousin organisa une série de conférences, avec la collaboration d’intervenants extérieurs, sur, l’apartheid en Afrique du Sud, la peine de mort, la pauvreté dans le tiers monde, l’Eglise catholique et les droits de l’homme, etc...

Cette réflexion théorique fut couronnée par une exposition dont la préparation avait débutée dès le premier avril 1989 et montée de toute pièce par la classe de Terminale A, aidée de la compétence technique et artistique de Mme Thérèse PRADELLES documentaliste. Un travail énorme. L’inauguration de cette exposition eut lieu le 10 juin 1989. Cette journée fut ressentie par les organisateurs et visiteurs comme inoubliable, et pleine d’espérance. Les élèves avaient mis tout leur coeur à la préparation. Tous étaient fiers de leur réussite. L’exposition fut ouverte à toutes les classes de l’établissement pendant deux semaines, ainsi qu’aux familles et amis de Saint-Jacques.

1989 - CRÉATION DU COMITE DU CENTENAIRE

En 1989, l’évêché annonçait sa décision de vouloir vendre l’ancien séminaire qui était occupé par les classes de 3ème et de 4ème du collège.
   
Dès l’annonce de cette nouvelle les tractations allèrent bon train, car il fallait à la fois construire de nouveaux locaux (les prévisions d’augmentation des effectifs l’imposaient) et en acheter d’autres que Saint-Jacques utilisait déjà. Le montant global de ces investissements était considérable.

Le président de l’OGEC, M. Henri COMPERE eut l’idée du lancement d’une souscription qui s’adresserait aux anciens et amis de Saint-Jacques se rappelant que l’Abbé LEMIRE avait procédé de même en 1893 pour la construction des premiers locaux de Saint-Jacques. Mais pour annoncer cette initiative au grand public il fallait s’appuyer sur un événement. L’idée lui vint alors de célébrer «le centenaire».

Peu de temps après, un comité du centenaire fut créé, rejoint par un certain nombre de responsables de Saint-Jacques et d’anciens. Ce comité fut chargé de la mise en oeuvre de toutes les démarches nécessaires à cet événement.

DOCUMENT D’APEL A LA SOUSCRIPTION DE 1989


Chers Anciens et Amis de Saint-Jacques,

L’établissement a un impérieux besoin de locaux pour poursuivre sa tâche d’enseignement et d’accueil de ses 1500 élèves.

- des immeubles existants sont à entretenir et à rénover,

-des bâtiments nouveaux sont à réaliser sur le bâtiment »Abbé DENYS» mis en service lors de cette rentrée.

Ces niveaux représenteront 590 mètres carrés de classes et laboratoires. Il permettront l’accueil, en 1990 ou 1991 des jeunes qui souhaiteront préparer un BTS à Hazebrouck. Leur coût sera de 3 MF.

Les locaux de l’ancien Séminaire Saint-François d’Assise, situés rue Warein construits au cours du siècle dernier et occupés par les classes du collège, sont propriété de l’évêché. Leur mise en vente à été décidée et nous devons les acheter. Leur coût sera de l’ordre de 3 MF.

Pour tous ces investissements, aucune aide de l’état ne peut être attendue. Nous ne pouvons compter que sur nous-même, que sur la contribution des familles et celle de nos anciens, et de nos amis.

Vous avez connu l’Institution Saint-Jacques ou le Séminaire Saint-François d’Assise, vous y avez peut-être vécu plusieurs années de votre jeunesse. Cette période a été un tremplin ou une base de départ pour votre avenir. La formation et l’enseignement reçus ont contribué à votre épanouissement.
Aujourd’hui vous pouvez aider les jeunes à continuer de recevoir cette formation et cet enseignement. Participez à la construction du nouveau bâtiment ou à l’achat de l’ancien Séminaire en nous versant un don ou une contribution.

Toute la communauté Saint-Jacques compte sur votre aide. Venez constater par vous-même le dynamisme de votre Institution.

Nous vous attendons, toutes et tous le dimanche 8 octobre 1989 pour renouer avec l’Institution qui veut avec vous préparer l’avenir de vos enfants et qu’ainsi comme la devise inscrite sur la bannière invoquant notre Saint protecteur.

«Saint-Jacques prépare nous un chemin sûr»

Le Comité du Centenaire.

1989 - LE CENTENAIRE. BÉNÉDICTION ET INAUGURATION DES LOCAUX
ACHAT DES BÂTIMENTS DE L’ANCIEN SÉMINAIRE

1989-centenaireMonsieur Jean-Pierre Bailleul informa la population par voie de presse des cérémonies et festivités du Centenaire, après qu’un courrier d’invitation eut été envoyé à tous les anciens et amis grâce à l’aide de bénévoles chargés du service courrier.

Dans cet article de presse on pouvait lire :


Le lycée et le collège Saint-Jacques fêteront dimanche leur centenaire

Les cérémonies débuteront à 10h, avec une messe d’action de grâce, à la chapelle de l’ancien Séminaire de la rue Warein. Cette célébration, à laquelle participeront une douzaine de prêtres sera présidée par l’abbé Coquant, vicaire épiscopal, ancien Supérieur de l’Institution (1968-1971), représentant notre Evêque Mgr. VILNET.

L’officiant sera l’un des plus anciens : l’abbé TRENTESEAUX (celui-ci était prêtre professeur à Saint-Jacques en 1932).

L’homélie sera donnée par l’abbé Jean-Noël Delannoy ancien Supérieur de l’Institution (1971-1975). La célébration sera animée par de nombreux intervenants. Aussi bien des anciens que des jeunes.

Vers 11h30, les huit nouvelles classes, construites récemment, seront officiellement inaugurées. Elles recevront le nom de Bâtiment Abbé-Denys qui fut le premier supérieur de l’Institution. La bénédiction sera prononcée par l’abbé Coquant. Ces nouveaux locaux pourront être visités, à la suite de quoi une réception officielle aura lieu à la salle Jean Bouin nouvelle salle des sports que Saint-Jacques exploite avec la ville depuis la rentrée 1988.
Au cours de cette cérémonie, la médaille de la jeunesse et des sports sera remise à Monsieur Michel CATTOEN, secrétaire de l’Association sportive de Saint-Jacques depuis 1964. Il est également responsable de l’UGSEL district d’Hazebrouck depuis 1972. Cette distinction lui sera remise par l’abbé Van Ceunebroek, président de l’UGSEL nord.
Ensuite les participants seront réunis autour d’un repas pris au réfectoire de l’ancien séminaire.


L’après-midi, différentes festivités seront proposées : un match amical de football entre anciens et jeunes élèves, diverses exhibitions sportives se dérouleront dans la salle des sports, une montgolfière s’envolera du stade avec la bannière de Saint-Jacques symbolisant une envolée vers un second centenaire de son existence.

Et dans l’ancienne salle des fêtes de l’Institution rue de l’orphelinat sera donné un concert par l’harmonie des anciens de Saint-Jacques créée à cette occasion.

Les festivités du centenaire se termineront par un thé dansant,mais elles ne seront pas vraiment closes, car la semaine qui suivra, la troupe de l’Orphéon, dirigée par M. Eugène Poret ancien de Saint-Jacques, donnera deux représentation de la pièce »les Dames aux chapeaux verts» au profit de la souscription.»

M. Bailleul concluait ainsi son propos:


«Si nous avons choisi de fêter le centenaire maintenant, alors que l’ouverture de l’Institution eut lieu en 1893, c’est qu’une souscription doit être lancée presque 100 ans après la première par l’Abbé Jules LEMIRE alors député , qui permit la création et l’ouverture de Saint-Jacques».

Tout ce qui fut annoncé se déroula comme prévu. Le sentiment de reconnaissance à l’égard de l’Institution se traduisit par la joie de se retrouver entre anciens camarades, anciens professeurs... ou anciens élèves. Des centaines de personnes, venues de Flandre et d’ailleurs, fêtèrent ensemble le dimanche 8 octobre 1989 le centenaire de l’Institution.

«Une fois encore comme par le passé les Anciens et Amis de Saint Jacques avaient répondu favorablement à l’appel qui avait été lancé.»

Comme il se devait, c’est par une messe concélébrée à la mémoire des membres défunts de l’Institution que commença cette journée.
   
Autour de l’abbé Trenteseaux, une quinzaine de prêtres anciens de Saint-Jacques concélébraient une messe suivie avec ferveur par une assistance nombreuse et rehaussée par les chants d’une remarquable chorale dirigée par Monsieur Aimé Moeneclaey, en la chapelle Saint François qui deviendra celle de Saint-Jacques.

Après la célébration, l’abbé Coquant procéda à la bénédiction du nouveau bâtiment «Abbé Denys». Le vicaire épiscopal rappela le sens du mot «bénir», «dire du bien» et demanda à Dieu d’accompagner les efforts de ceux qui travailleront dans ce bâtiment. A l’issue de la bénédiction, l’abbé Coquant dévoila la plaque scellée à la mémoire de l’abbé Denys, premier Supérieur de l’Institution.

Après la visite des nouveaux locaux de cours, tout le monde se retrouvait dans la nouvelle salle des sports, où eut lieu la réception officielle, à laquelle plus de 1000 personnes assistèrent. La série des allocutions fut ouverte par M. Bailleul qui, après avoir rendu hommage à tous ceux qui avaient fait Saint-Jacques, déclara :

« Quelle aventure, quelle audace, quelle conviction, quelle foi ils ont eues.»

L’orateur présenta ensuite l’Institution actuelle, « Saint-Jacques qui » affirma-t-il, « participe à l’effort de la nation de mener 80% d’une classe d’âge au baccalauréat et entend s’adapter au niveau des élèves les plus défavorisés. »
C’est en exprimant avec beaucoup de chaleur sa gratitude à tous ceux qui ont fait et font Saint-Jacques que M. Bailleul termina ses propos.

1989 - L’ACHAT DU PETIT SÉMINAIRE

1989-convention. Monsieur Henri Compère président du conseil d’administration de l’OGEC Saint-Jacques prit la parole, remercia d’abord la municipalité pour son aide à la construction de la salle des sports dans laquelle tout le monde se trouvait, il fit le descriptif du bâtiment Abbé Denys, réalisé selon les plans de M. DAVID, architecte. M. Compère présenta plusieurs projets pour accueillir les futures divisions de BTS et l’achat des bâtiments du Petit Séminaire. La signature des promesses d’achat intervint d’ailleurs publiquement à la fin de son allocution. Le document fut paraphé par M. Compère et l’abbé Haverland, Chancelier de l'Evêché.

La parole fut ensuite donnée à M. Albert DEHAUDT, président de l’APEL de Saint-Jacques. Celui-ci de rappeler :

« Saint-Jacques un ensemble qui oeuvre pour l’éducation humaine et chrétienne des élèves. Cette formation, dit-il, nous la souhaitons fondée sur une culture littéraire, scientifique, mais également axée sur une préparation à la vie sociale et sur la prise de responsabilité. »

M. HACHE, Directeur diocésain de l’enseignement catholique termina cette série de discours en proposant à Saint-Jacques un nouveau « challenge » pour son second siècle d’existence : « proposer une scolarité de masse et non d’élite ; vivre, dans l’esprit de ses fondateurs, une époque de chrétienté. Personne n’est propriétaire d’un établissement, dit-il, mais une équipe. Il faut, tous ensemble, développer une pédagogie du possible. La réussite de Saint-Jacques se fera par mille petites réussites ».

UN DES NÔTRES A L’HONNEUR

1989-Michel Cattoen.L’abbé VAN CENEUBROCK, directeur départemental de l’UGSEL, rendit un chaleureux hommage à M. Michel Cattoen à qui il remit la médaille de la Jeunesse et des Sports. Educateur chargé de la surveillance depuis plus de 20 ans, Michel était secrétaire de l’association sportive de Saint-Jacques depuis 1964, et responsable de l’UGSEL district d’Hazebrouck depuis 1972. Il nous quitta pour une retraite bien méritée en 1991, gardant néanmoins quelques activités au sein de l’association sportive.
   
La journée se poursuivit par un repas fraternel de 700 convives. Ce fut pour beaucoup l’occasion d’évoquer le souvenir du bon vieux temps, d’évoquer les anecdotes.
   
Les visiteurs purent découvrir une intéressante exposition qui à l’aide de photos, de documents, de coupures de presse évoquait ces cent ans d’histoire.

Dans l’après -midi, des matches de football inter promotions furent disputés ; dans la salle des sports étaient proposées des démonstrations gymniques. Dans l’ancienne salle des fêtes de Saint-Jacques, 35 musiciens, tous anciens élèves de l’Institution, proposèrent sous la direction de M. Joël MACKE, Directeur de l’Union Musicale, un concert de très haute qualité malgré le peu de répétitions. Cet ensemble fut formé spécialement pour participer à ces festivités du centenaire.

Enfin, vers 17h00, une montgolfière fut gonflée sur le stade. A la nacelle de celle-ci fut accrochée une copie de la bannière portant la date de 1989. Cette copie avait été réalisée par Mme et M. RENOU afin de préserver l’original. Cet envol symbolisait un nouveau départ de Saint-Jacques vers un second siècle d’existence, s’élevant toujours plus haut.

1989 - MOUVEMENTS DES RESPONSABLES

L’augmentation constante des effectifs. A cette rentrée de septembre 1989, le départ de certains responsables, la nomination d’autres entraîneront la mise en place de nouvelles structures d’encadrement.
   
En collège M. Bruno Parmentier cesse ses fonctions de Responsable du cycle d’orientation (3ème-4ème) et quitte Saint-Jacques après sept années de présence pour rejoindre l’Ecole des professeurs à Lille. Il est remplacé par M. Robert LUCHEZ qui cesse ses fonctions d’animateur du niveau 5ème. M. Jean-Paul DELBARRE devient responsable du cycle d’observation.
   
En lycée, Mme Andrée TOP est nommée animatrice pédagogique des niveaux première, terminale et BTS. M. Michel VREULX est nommé animateur pédagogique du niveau seconde et responsable de la pastorale en lycée.

1989 - CRÉATION DE LA CLASSE DE 6ème D'ACCUEIL

L'origine de ce projet partait d'un constat : sur 210 élèves de 5ème scolarisés en 1988-89, 43 avaient "fait le parcours" en trois ans au lieu de 2. 26 avaient du doubler cette même année leur 6ème et deux élèves avaient fait ce parcours en quatre ans. Certains de ces doublements avaient réussi. Dans d'autres cas, des effets 'pernicieux' avaient été constatés : sentiment d'échec accentué chez ceux dont la situation ne s'était pas améliorée, un laisez-aller chez d'autres qui croyaient que tout serait facile, grave déception chez ceux qui, après un début d'année réussi, 'décrochaient' à nouveau quand le rythme devenait trop rapide.
   
Il y avait là quelque-chose à envisager pour des élèves non démunis de moyens, mais qui manquaient de bases, avaient un rythme de travail trop lent et des difficultés d'organisation.
   
Il fut donc décidé la création de cette Sixième d'accueil, en proposant à ces élèves un rythme de travail différent, en faisant une place plus grande à l'acquisition des méthodes et en leur apprenant à s'organiser et à gérer leur temps.

Cette 6ème d'accueil devait être 'promotionnelle' et permettre à l'élève de se réconcilier avec l'école.

L’INSTITUTION SAINT-JACQUES PENDANT LES PREMIÈRES ANNÉES 90

La croissance de nos effectifs était réelle, mais elle était bien inférieure à celle du public faute de moyens suffisants. Comme le disait M. HACHE, Directeur diocésain, « le combat n’est plus frontal, mais sournois ».

Cette croissance exigeait à court terme une nouvelle extension des locaux. En 1990, le lycée, avait obtenu des moyens pour l’ouverture d’une 4ème division de première S et la division de BTS 'secrétariat commercial bilingue', attendue depuis deux ans.

En collège, par contre, aucun moyen nouveau ne fut accordé, malgré un accroissement des effectifs surchargeant les classes et limitant les inscriptions de nouveaux élèves.

En 1990, le lycée connut aussi des difficultés de recrutement de professeurs, rebutés par le trajet Lille-Hazebrouck, surpris aussi parfois en découvrant des classes aux effectifs pléthoriques, ou les conditions d’exercice d’un métier dont ils méconnaissaient les réalités pédagogiques et matérielles. C’est pourquoi les pouvoirs publics doivent poursuivre la revalorisation de cette profession et développer la formation des jeunes qui aspirent à enseigner, en leur fournissant les aides financières indispensables, afin qu’ils puissent choisir l’enseignement privé, sans en être pénalisés.
De plus il fallait également constater une lente asphyxie financière car la loi n’était pas appliquée, et l’enseignement catholique du Nord ne touchait à cette époque aucune subvention pour l’immobilier, ni pour les équipements comparativement à certaines autres régions de France.

Toutes ces mesures visaient à marginaliser l’enseignement catholique qui ne pouvait se développer aussi vite qu’il le souhaitait et le voulait. On pouvait se demander si dans notre pays on voulait oui ou non, un enseignement libre associé à l’état par contrat, disposant de la liberté, mais surtout ayant les moyens de l’exercer.

1990 encore. L’abbé Jean-Marc Gendron dernier prêtre professeur et aumônier attaché à l’Institution depuis sept ans nous quitte. Son départ laisse un vide au sein de l’animation pastorale, il est remplacé par l’abbé Bruno LEURENT, de la paroisse d’Hazebrouck, qui deviendra abbé accompagnateur pour la pastorale, assisté dans sa mission par M. Laurent DELBE, nouveau venu pour animer les équipes de catéchèse .

1990 verra également le lancement de la deuxième tranche des travaux du bâtiment abbé Denys, réalisation des deuxième et troisième étage, ainsi que le bâtiment de liaison entre l’ancien et le nouveau bâtiment.

1990 toujours. M. le Directeur souhaitait et encourageait vivement une autre construction : « construire une réelle ébauche du projet d’établissement » pour que chacun et chacune puisse s’épanouir et se remettre en cause avant de critiquer l’autre.

1991 verra pour la première fois une nouvelle formule de fête de départ des terminales, celle-ci se déroule désormais sous la forme d’un repas en commun précédé d’une célébration préparée par les élèves ; professeurs, éducateurs et responsables tous y sont conviés.
   
Afin de développer l’esprit associatif, un nom de baptême de promotion est choisi. Celui-ci est en rapport avec le vécu de l’Institution et matérialisé par la création d’un insigne que chaque élève porte à l’issue d’un cérémonial, l’héraldique de cet insigne comporte obligatoirement quatre symboles :

La croix rappelle l’attachement des élèves à l’église catholique
Le lion de Flandre rappelle leur attachement à leur patrie, la Flandre
La coquille Saint-Jacques rappelle le Saint protecteur de la maison
et la couleur verte rappelle la couleur de la bannière.

Il avait été souhaité lors cette première création, que cette tradition se perpétue.

Pendant le repas chaque classe se produit sur scène en présentant un spectacle longuement préparé tout au long de l’année. A la fin du repas débute une soirée dansante qui se termine à l’aube.

1991 : Le centre régional de transfusion sanguine lançait un appel aux élèves majeurs volontaires pour devenir donneurs, il y eut un élan de solidarité et 70% des élèves majeurs donnèrent leur sang.

1991. Dès la rentrée, les élèves eurent la chance d’inaugurer les dix nouvelles salles de cours du bâtiment abbé Denys, qui permirent d’accueillir les quatre nouvelles divisions qui venaient d’être ouvertes. La division de BTS 2ème année, une deuxième Terminale A, et C, ainsi qu’une première A1/B.

Mais hélas une fois de plus il fallut refuser l’inscription de nombreux élèves en seconde, la demande d’ouverture d’une neuvième seconde ayant été refusée.

En collège il y eut également un afflux d’élèves en sixième, et il fallut prendre la décision d’ouvrir une dixième division de sixième, mais en fermant une division de cinquième faute de moyens pour le collège, ce qui entraîna une fois de plus des classes plus chargées sur ce cycle.
1991 connut un climat social lourd et revendicatif dans l’enseignement privé : un document officiel émanent de la commission permanente du comité de l’enseignement catholique, demandait que l’Etat situe l’Enseignement Privé catholique autrement qu’en habituel quémandeur, mais le considère comme partenaire.

Au cours du printemps 1991, l’Enseignement catholique fit des propositions au Ministère de l’éducation nationale :

1° en vue de la mise en place d’un système de formation adapté à sa spécificité.
2° L’application de la loi, afin qu’à diplôme égal, entre maîtres du Privé et maîtres du Public il y ait le même déroulement de carrière, ainsi que la prise en compte des charges sociales et pédagogiques afférentes à toutes les catégories de personnels, à parité avec les mesures prises pour les personnels du public.
3° Permettre d’étendre les possibilités d’intervention des collectivités territoriales, permettant ainsi à l’enseignement Privé d’être partenaire de l’Enseignement Public en investissant pour l’éducation des jeunes.
4° Une application stricte de la loi en ce qui concerne les subventions à accorder pour le fonctionnement. La justice doit hélas constater que celle-ci n’est pas respectée.
5° Une législation existe, mais l’évolution du système éducatif, l’esprit de la loi, le contexte des lois de décentralisation exigent de nouvelles modifications prévoyant :

-l’obligation de traiter à parité avec ce qui est prévu pour l’enseignement public.
-La détermination des différents forfaits à verser aux établissements.
-Les questions relatives aux carrières des enseignants.
-La libre possibilité d’intervention des collectivités territoriales pour les subventions en faveur de l’immobilier scolaire du privé.

Mais hélas toutes ces propositions restèrent lettre morte.

1991 se termina par un mouvement social des professeurs.

La journée de grève eut lieu le 17 décembre et mit au grand jour leur mécontentement tout à fait justifié vis-à-vis des décisions des pouvoirs publics qui n’acceptaient pas de prendre en charge la totalité de l’augmentation des cotisations de retraites (la part employeur, comme le prévoyait la loi Guermeur) pour que les enseignants du privé soient en parité avec ceux du public.

La réponse se faisant attendre et pour ne pas pénaliser les élèves victimes de cette défaillance de l’État, l’OGEC alors présidé par M. FLECHE en accord avec le conseil d’administration de l’OGEC Saint-Jacques décida que celui-ci se substituerait à l’Etat défaillant pour le paiement du complément des cotisations retraite pour l’année 1992. Ainsi le conflit était provisoirement clos, M. Flêche au nom du conseil d’administration de l’OGEC formulait tous ses voeux pour qu’un accord puisse se conclure au niveau national, tout en rappelant que tous les membres de la communauté éducative de St-Jacques étaient engagés avec tous leurs moyens pour soutenir les actions entreprises afin de régler ce problème des retraites et bien d’autres encore qui étaient en discussion avec l’Etat.

1992 - QUAND LE 'VENT DU NORD' SOUFFLA SUR SAINT-JACQUES

1992-vent-du-nord M. Grisola, alors président national des APEL, lança au cours du deuxième semestre 1991 une pétition nationale qui recueillit près de 820.000 signatures et qu’il envoya à M. le Président de la République pour lui faire part du mécontentement des parents d’élèves de l’enseignement privé, suite aux difficultés croissantes que rencontraient les établissements catholiques.
   
Elles étaient nombreuses et inquiétantes pour l’avenir si elles persistaient.

L’enseignement catholique du nord avait lancé une vaste opération baptisée « Vent du nord » dès le 14 janvier 1992, afin de sensibiliser parents, enseignants, membres, de la communauté éducative et amis de l’enseignement catholique, sur les problèmes que connaissaient actuellement les établissements dans leurs relations avec l’Etat, et en particulier:
-le recrutement et la formation des maîtres,
-le statut et la retraite des maîtres,
- la prise en compte du travail des documentalistes, des directeurs d’écoles, des psychologues,
-le financement des investissements immobiliers.

Des meetings d’information furent organisés dans toute la région du 11 au 18 février. La Direction diocésaine désigna Saint-Jacques comme pilote pour l’opération sur le bassin n°3 Armentières-Hazebrouck. Ce grand rassemblement eut lieu à l’Espace Flandre à Hazebrouck. Ce fut un succès : plus de 1.400 ardents défenseurs de l’enseignement privé catholique s’étaient rassemblés.

D’autres manifestations d’une très grande ampleur eurent également lieu dans plusieurs départements de France, et permirent l’aboutissement d’un accord, que M. Jack LANG, Ministre de l’Education Nationale et le père Max CLOUPET, secrétaire général de l’enseignement catholique, signèrent le 13 juin 1992.

Il fallait se réjouir de ce « protocole des hommes de bonne volonté », selon le mot du ministre, non seulement pour l’école privée mais aussi pour l’ensemble de la jeunesse française.

OPERATION 'VENT DU NORD'. LES RESPONSABLESLes responsables diocésains, représentants des chefs d’établissements, syndicaux, gestionnaires et des familles

A travers les négociations qui avaient été menées, ce qui comptait essentiellement c’était la reconnaissance par l’Etat de la place de l’enseignement catholique dans l’ensemble du système éducatif.

Ces accords apportaient effectivement un certain nombre de réponses positives aux problèmes rencontrés par les maîtres et les établissements privés tant dans le domaine de la gestion, que dans le domaine des moyens accordés par l’Etat. D’ailleurs un hebdomadaire favorable à l’enseignement privé titrait dans son journal du 16 juin 1992 "Le traité de la paix scolaire"

1992 - BÉNÉDICTION DES TROISIÈME ET QUATRIÈME NIVEAUX DU BÂTIMENT 'ABBE DENYS'

1989-batiment-abbe-denys Monseigneur Jean-Paul JAEGER, évêque de Nancy et de Toul, ancien prêtre, professeur et responsable au sein de l’Institution Saint-Jacques, vint bénir les locaux le 13 juin 1992.
« Béni sois-tu seigneur, toi qui nous rassembles pour inaugurer aujourd’hui ces locaux destinés à l’éducation des jeunes. Bénis ceux qui viendront ici enseigner ou pour apprendre : qu’ils cherchent toujours le vrai et le bien et qu’ils reconnaissent en toi la source de vérité ».
C’est par cette prière que Mgr. Jaeger bénit les nouveaux bâtiments en présence d’une nombreuse assistance. Cette prière était incluse dans une cérémonie au cours de laquelle furent lus des passages d’Evangile par l’abbé Leurent, des prières par un élève de première, un enseignant et un parent.
A la fin de la bénédiction, Mgr. Jaeger dévoila une plaque sur laquelle était gravée sa devise épiscopale «Je suis venu pour que les hommes aient la vie».

La réception eut lieu sous les préaux de l’ancien séminaire où Mgr. avait été élève. M. Bailleul, en saluant l’Evêque de Nancy se réjouit que cette bénédiction ait été faite par un « homme qui a bien connu l’Institution en tant que prêtre, philosophe, responsable de l’internat et de cycle, un homme qui savait écouter et qui était apprécié des élèves ».

En terminant son allocution M. Bailleul exprima sa gratitude au Conseil d’administration et adressa un merci particulièrement chaleureux à M. Jean CREPIN, omniprésent.

Après son allocution, au nom des élèves Anne-Charlotte LEGROIS remercia tous ceux qui avaient oeuvré pour la construction des locaux, propices à un meilleur travail scolaire. En réponse Mgr. Jaeger exprima sa joie de se retrouver à Hazebrouck et réaffirma son attachement à Saint-Jacques.

1992 - LA RÉNOVATION EN SECONDE

L’événement de la rentrée scolaire 1992 fut la rénovation en lycée :

les objectifs de la rénovation étaient :

-aider les élèves à mieux travailler,
-faciliter leur orientation à l’intérieur du système scolaire en fonction de leur projet personnel,
-réorganiser les filières d’études en simplifiant et en clarifiant le cursus, en les rendant plus cohérents.

Les moyens :

-dès la entrée les professeurs disposèrent de deux types de structure d’enseignement,
-des heures de cours en classe entière, des heures de cours en classe dédoublées,
-des heures de cours représentées par des enseignements modulaires.

L’objectif essentiel de ce nouveau type d’enseignement était de répondre aux besoins des élèves dans le domaine des méthodes de travail (personnel et en équipe), de faciliter le maniement des langages et des codes propres à chaque discipline, de permettre aux élèves de s’auto-évaluer et finalement de mieux se connaître.

1992 - EN COLLÈGE CRÉATION D’UNE CLASSE DE 4ème D’AIDE ET DE SOUTIEN

Les nouvelles instructions ministérielles relatives à l’orientation des élèves de collège étaient les suivantes :
Tout élève qui entre en classe de 6ème ne quitte plus le collège après la 5ème, mais après la 3ème. Il y avait à la fin de la 5ème des élèves en grande difficulté, incapables de suivre une 4ème et pour qui le doublement n’aurait pas été profitable. Pour ces élèves, le législateur avait prévu la création de la classe de 4ème d’aide et de soutien. C’était une classe à effectif réduit, rattachée aux 4ème par son organisation et ses programmes d’enseignement.
    L’objectif fixé était de remettre l’élève en confiance, de remettre en place les bases d’écriture, de lecture, d’expression orale et de calcul, tout en continuant l’ouverture sur le monde par l’étude des sciences, de la technologie, de l’histoire, de la géographie et de l’anglais. Cette ouverture coïncida avec la suppression de la classe de CPPN.

1992 - LA CREATION ET PREMIER JUMELAGE FRANCO-ANGLAIS ENTRE LE SUDBURY UPPER SCHOOL & LE LYCEE SAINT-JACQUES

1993-sudbury Parmi les nouveautés de la rentrée 1992, M. Bailleul annonça que le lycée Saint-Jacques était officiellement jumelé avec un établissement anglais dans le Suffolk le «Sudbury Upper School». Melle Anne CONSTANT, aidée de deux élèves de BTS2 avait été la cheville ouvrière de ce jumelage qui commença dès le mois de novembre 1992.

LES GAGNANTS DES CONCOURS

Le premier trimestre de l’année scolaire 1992-93 avait bien commencé, par une brillante victoire à un concours.
Dès la rentrée 93-94, à nouveau, ce furent les terminales B qui participèrent et emportèrent le premier prix de « Journaliste d’un jour » de la Voix du Nord. La remise des prix à Anvers resta mémorable dans toutes les têtes.
   
Début décembre, nous apprenions que les élèves de Première A et de Première 3S avec leur professeur M. Raymond Dendiével étaient invités à un colloque « Avenir et territoire » à Lille après avoir constitué un brillant dossier sur l’aménagement du territoire en l’an 2015. Et à leur grande surprise, les deux classes finalistes de ce concours se retrouvèrent aux deux premières places, mais il ne fallait qu’un seul gagnant et ce sont les premières A qui obtinrent le premier prix régional, et ils allèrent avec leur professeur à la Sorbonne à Paris le 27 janvier 1993 présenter et défendre leur dossier.

1993 - SAINT JACQUES ET L’AIDE AU TIERS MONDE

Par un beau week end du printemps 93, les jeunes d’Hazebrouck et de Saint-Jacques s’unirent pour prouver qu’ils pouvaient aller très loin et soutenir un projet de développement dans un des pays de l’Amérique du Sud. Nova California était l’un de ces projets : « aider les agriculteurs exilés à développer de nouvelles cultures, et à reboiser la forêt d’Amazonie » en organisant une course à pied dans les rues d’Hazebrouck afin de récolter des fonds.
Les coureurs de Saint-Jacques étaient au départ, mais le moteur de la journée fut l’aide technique apportée par les étudiants en BTS de première année de Saint-Jacques. L’organisation fut sans faille, et l’opération fut une réussite : 1781 km furent parcourus à pied par les coureurs.

LES LATINISTES A ROME

1992-latinistesDepuis 1992, M. Christian COKELAER, professeur de latin organise une sortie pédagogique d’une semaine en Italie qui conduit les élèves qui ont choisi l’option latin en lycée aux sources mêmes de la civilisation qu’ils étudient parallèlement la langue de Cicéron. 
Lors de ces journées au programme savamment orchestré ils découvrent les vestiges de l’Antiquité romaine : le Forum, Ostie, les thermes de Caracalla, la Via Appia, l’un des symboles du christianisme: la basilique Saint-Pierre, et quelques monuments chargés d’histoire et de génie artistique comme le Panthéon, la villa Berghese et le musée du Vatican. Ainsi ces jeunes d’aujourd’hui peuvent admirer les splendeurs d’un passé majestueux, en même temps qu’ils goûtent aux charmes des promenades dans la Rome moderne.

Cette évasion fabuleuse aux profits culturel et pédagogique irremplaçables s’achève en Toscane, le pays des Étrusques, dans cette ville enchanteresse qu’est Florence, la patrie des Médicis et l’un des joyaux de la Renaissance italienne. La vue du Ponte Vecchio sur l’Arno y fait songer à Lorenzaccio, la visite du Musée des offices ménage des rencontres merveilleuses : celles de Raphaël, Michel Ange, Léonard de Vinci, Botticelli et cette "floraison" d’artistes inspirés par cette ville-fleur dans le décor mystique d’"il Duomo".

1993 - ON REPARLE DE LA LOI FALLOUX

L’annonce par les médias du projet de loi discuté à l’Assemblée Nationale concernant une éventuelle abrogation de la loi «Falloux» qui datait de 1850, limitant les aides publiques aux établissement privés à 10% du coût total des investissements, suscita maintes réactions.

Ce projet de loi consistait à supprimer cette ancienne mesure, d’où la montée de bouclier des partisans de l’enseignement laïc qui craignaient à fortiori, une diminution des subsides dont ils avaient besoin.

A Hazebrouck le problème se posait comme un peu partout en France. Lors d’une rencontre avec la presse M. Bailleul donnait avec une certaine prudence son point de vue sur le sujet en ces termes :

« Puisque, dans son principe, le projet de loi permettra aux collectivités territoriales de participer plus fortement aux projet de l’enseignement privé, je n’attends, pour l’instant, que peu de changement en ce qui nous concerne dans la mesure où aucune majorité vraiment établie n’existe au sein du conseil régional. Dans ces conditions, il est difficile de faire bouger les choses ».

Ce débat autorise une rétrospective historique des lois qui ont régi les rapports entre l’enseignement privé et l’État:

1850 : La loi Falloux autorise l’ouverture d’écoles privées dans le secondaire. Elle prévoit que les collectivités ne pourront pas participer à plus de 10% au financement des dépenses d’investissement du privé.
1886 : La loi contient un certain nombre de dispositions sur l’ouverture et le fonctionnement des établissements.
1951 : la loi Marie étend le bénéfice des bourses et la loi Barangé l’allocation scolaire aux élèves de l’enseignement privé.
1959 : La loi Debré fixe les rapports entre l’enseignement privé et l’Etat.

1
977 : La loi Guermeur assure aux maîtres du privé sous contrat les mêmes avantages sociaux qu’aux maîtres du public. Elle assure la responsabilité du chef d’établissement dans le recrutement de l’équipe enseignante. Elle reconnaît l’initiative de l’enseignement privé en matière de formation.
1985 : Abrogation de certains articles de la loi Guermeur, adaptation de la législation aux règles nouvelles liées à la décentralisation, (versement du forfait d’externat, élaboration des schéma régionaux).
1989 : La loi d’orientation pour l’éducation est adoptée. Elle stipule que les nouvelles dispositions sont applicables à l’enseignement privé dans les termes de la loi Debré.

1
990 : La loi Barangé est abrogée.
1992 : Accord signé entre M. Jack Lang, Ministre de l’éducation, et le Père Max Cloupet, Secrétaire général de l’enseignement catholique. Celui-ci n’entrera pas dans la longue série de lois qui régissaient les rapports entre l’Etat et l’enseignement privé. Il constituait néanmoins un accord 'historique' mettant fin à certains contentieux, mais surtout à travers les négociations qui avaient été menées, ce qui comptait essentiellement, c’était la reconnaissance par l’État de la place de l’Enseignement Catholique dans l’ensemble du système éducatif.

Le Cardinal LUSTIGER commentait ainsi cet accord : « L’école catholique et l’école publique remplissent toutes deux un service public et sont tenues aux mêmes droits et aux mêmes devoirs»

DERNIER ÉVÈNEMENT IMPORTANT DE CE PREMIER SIÈCLE DE L’INSTITUTION SAINT JACQUES

1993-jeanne-arcLes anciens bâtiments de l’institution Sainte Jeanne d’Arc étaient en partie occupés par les classes de 6ème et de 5ème, mais ils appartenaient à la Congrégation des Soeurs de la Sainte Famille. Saint-Jacques en était locataire.
Courant septembre 1993, la congrégation décida de vendre ses locaux pour un montant de 4 millions de francs. Il était nécessaire d’effectuer beaucoup de travaux pour leur mise en conformité.

M. FLECHE, Président de l’OGEC, fut chargé d’effectuer les démarches administratives afin de pouvoir acquérir ces bâtiments aux meilleures conditions. Il obtint de la Soeur Supérieure de la congrégation que le prix de vente définitif soit ramené à 2 millions francs. Le contrat fut conclus. Saint-Jacques devenait ainsi le propriétaire de ce site scolaire privé important et augmentait ainsi sa capacité d’accueil et son patrimoine mobilier, et devenait l’établissement d’enseignement privé catholique le plus important d’Hazebrouck et de la Flandre intérieure.

1890 /1891/ /1892 / /1893/ /1894-1900/ /1900-1920/ /1920-1930/ /1930-1945
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/ http://www.college.stjacques-hazebrouck.fr /