HISTOIRE DE L'INSTITUTION SAINT-JACQUES
HAZEBROUCK ENTRE 1893 et 1993
d'après le livre de Roger Renou:"Une histoire centenaire"
années 1981-1986-Monsieur Bernard
Lahouste-13° directeur-
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MONSIEUR BERNARD LAHOUSTE
TREIZIÈME DIRECTEUR
Monsieur Bernard LAHOUSTE fut désigné par
Mgr. GAND pour
succéder à M. Claude Deweerdt. Celui-ci arrivait de l’Institution Jean XXIII
à Roubaix, il découvrait l’institution Saint-Jacques.Monsieur Bernard
Lahouste est né le 14 mai 1948.Professeur à l’Institution Jean XXIII à
Roubaix en 1969.
Directeur de l’Institution Saint-Jacques en 1982.
Professeur d’histoire et de géographie à l’Institution Jean XXIII à
Roubaix en 1987.
1982-83 : ANNÉE D’INTERROGATION POUR
L’ENSEIGNEMENT PRIVE CATHOLIQUE
Année décisive également, pour Saint-Jacques. Il va
falloir apprendre à vivre avec des moyens pédagogiques limités.
En effet le Rectorat avait octroyé un contingent horaire qui
n’était pas en rapport avec les effectifs attendus et sans espoir d’une
rallonge. Ainsi pour l’ouverture d’une 6ème Seconde les moyens horaires
supplémentaires accordés n’étaient que de 12h30 et il fallut utiliser les
heures de décharge dont bénéficiaient les enseignants.
D’autre part, suite au projet de loi «Savary», la phase
des «échanges» étant terminée, le gouvernement s’apprêtait à
entreprendre celle des «négociations» qui devaient intégrer l’enseignement
privé dans un grand service laïc et unifié.
Mais l’ensemble des parents, et une majorité des
enseignants voulaient voir préservée la liberté de l’Enseignement
Catholique dans le cadre de la loi Debré. La balle était encore dans le camp
du gouvernement mais déjà des consignes de vigilance étaient données.
Dans le contexte du moment, M. le Directeur promulguait des conseils de prudence et d’apaisement en demandant à tous d’être d’abord des artisans de la paix, au-delà de dissensions qui pourraient menacer la communauté éducative, rappelant le but poursuivi : le plein épanouissement des jeunes qui leur étaient confiés.
Le Comité National de l’Enseignement Catholique ne tarda pas à réagir et exprima clairement sa position dès qu’il eut connaissance de la définition des orientations et des objectifs généraux du gouvernement en vue de rénover le système éducatif auquel il envisageait de joindre l’enseignement privé catholique.
Et il précisa alors sa réponse par la voix du père GUIBERTEAU:
Oui aux principes: Oui à l’égalité de tous devant l’éducation, si l’égalité n’exclut pas la diversité. Oui au respect des consciences, si celui-ci n’exclut pas la formation des consciences. Oui à la liberté d’enseignement à la condition qu’elle ait les moyens effectifs de s’exercer pour tous. Non à l’intégration: Non à la nomination des chefs d’établissement par l’autorité publique. Non à la titularisation des maîtres. Car la constitution de l’équipe éducative responsable du projet éducatif d’un établissement catholique doit relever d’un chef d’établissement, librement désigné par les autorités religieuses. Oui à une recherche commune : Autour de quatre problèmes importants: Entrée de l’Enseignement Catholique dans un système budgétaire prévisionnel. Participation de l’Enseignement Catholique à la rénovation pédagogique. Statut spécifique pour les enseignants de l’Enseignement Catholique. Entrée de l’Enseignement Catholique dans la décentralisation. |
le père Guiberteau de conclure ainsi son propos :
« Nous
ne demandons pas de privilèges, nous demandons la reconnaissance de ce que nous
sommes et ce que voulons continuer d’être dans la communauté
nationale. »
L’année 1983 se termina avec l’espoir que les choses s’arrangeraient, mais la direction nationale de l’Enseignement Catholique bien informée s’attendait à une réponse défavorable de la part du gouvernement et commençait discrètement à mobiliser ses troupes pour peser de tout son poids sur la décision finale.
Dès le début de l’année 1984, de leur côté,
enseignants, parents et responsables de l’Enseignement Catholique du secteur d’Hazebrouck
se mobilisèrent en créant l'«Association Hazebrouckoise et de ses environs
pour le Maintien de la Liberté d’Enseignement pour Tous», plus
communément connue sous le nom de l’AHMLET, dont M. DILLIES, ancien de
Saint-Jacques, fut le président. Cette association joua un rôle essentiel dans
les domaines de l’information et de la coordination des actions ; la
première grande réunion d’information eut lieu à Hazebrouck le 18 février
1984 en vue de la préparation de la première grande manifestation régionale
qui devait se dérouler à Lille le samedi 25 février.
Plus de 200.000
défenseurs de la liberté de l’enseignement s'y rendirent.
1984 - SAINT JACQUES ET LE GRAND MOUVEMENT DE PROTESTATION DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE
Dès le printemps 1984, de grandes manifestations avaient eu
lieu dans plusieurs grandes villes régionales ; aux quatre coins de la
France ce furent plusieurs centaines de milliers de manifestants qui se
rassemblèrent avec le même slogan «l’école libre vivra».
Ces manifestations pesèrent sur les nouvelles perspectives
que devait annoncer le gouvernement pour les 14 et 16 mars 1984 en présentant
son avant-projet, modifié par rapport au projet initial.
Le comité national de
l’Enseignement Catholique tint à préciser aussitôt son désaccord en
précisant que ces dispositions gouvernementales ne résultaient ni d’un
accord, ni d’un compromis avec celui-ci. Le comité fit des
contre-propositions tout en rappelant la volonté de l’Enseignement Catholique
de vouloir exister en tant que tel.
La partie n’était pas gagnée, et le
monde de l’Enseignement Catholique restait mobilisé.
Au niveau local, la liberté de l’Enseignement Catholique apparaissait compromise ou pour le moins fortement encadrée. Il fut difficile de passer de nouveaux contrats compte-tenu de la lourdeur de l’appareil administratif en place.
Le choix de l’enseignement était devenu impossible
compte-tenu des limitations de moyens imposés. Ainsi, pour la rentrée 1984, l’Enseignement
Catholique de Lille ne disposait en moyens nouveaux que d’un contingent
horaire de 800 heures alors qu’il lui en aurait fallu 1.700 pour assurer le
suivi.
Le projet de loi fut adopté à l’assemblée nationale en
première lecture le 24 mai 1984.
Le lendemain, Mgr Vilnet, président de la conférence
épiscopale Française, publiait dans un quotidien parisien le communiqué
suivant :
Le 17 mai 84, le conseil permanent de l’épiscopat avait exprimé les sérieuses réserves que suscitait le projet de loi. Des amendements de dernières heure ont aggravé le contenu d’une loi dont les conséquences sont ainsi des plus redoutables pour l’avenir des écoles privées et de la liberté scolaire elle-même . |
Les enseignants de Saint-Jacques avaient deux sensibilités
différentes et des analyses antagonistes de la situation statutaire et
matérielle des enseignants et du concept de la liberté de l’enseignement.
Le
syndicat CFTC rejetait le projet gouvernemental, et le syndicat CFDT l’approuvait.
De nombreux débats qui marquèrent nettement un clivage idéologique agitèrent
l’équipe éducative.
Cette situation ne pouvait durer. Le risque de l’asphyxie
à long terme était certain. La colère des enseignants et des parents était
de plus en plus grande, et fortes de la réussite de la manifestation du
printemps les autorités nationales de l’Enseignement Catholique décidèrent
d’en organiser une seconde, d’envergure nationale, qui se déroulerait à
Paris le 24 juin 1984.
LA MANIFESTATION DU 24 JUIN 84 A PARIS ET SES RÉSULTATS
Dès le 2 juin 84, une circulaire de l’enseignement privé du district d’Hazebrouck lançait un appel à tous les responsables du secteur en ces termes :
Chers Amis, Après le vote en première lecture de la loi Savary à l’Assemblée
Nationale, l’Enseignement Catholique est menacé dans son existence même; il
appelle tous les défenseurs de la liberté, tous les parents d’élèves,
anciens et amis de l’Enseignement Catholique à se mobiliser et à se rendre
à Paris le 24 juin 84. |
Cet appel fut entendu, par la communauté éducative de Saint-Jacques, d’autres établissements ainsi que de tous les amis et défenseurs de l’Enseignement Catholique qui se déplacèrent à Paris pour manifester leur réprobation à ce projet de loi. Cette manifestation fut un succès historique : un véritable raz-de-marée humain de deux millions de personnes déferla dans les rues de la capitale, aux cris de «l’école libre vivra!»
Ce
badge avait été vendu à plusieurs millions d’exemplaires.
Il fleurissait partout, sur les voitures, les vitrines des commerçants, les
cartables des élèves. Il était devenu un signe de ralliement.
Dans les semaines qui suivirent cette grande manifestation, le projet de loi Savary fut retiré au grand soulagement de tous. Les rapports entre l’Etat et les établissements privés furent maintenus dans le cadre des lois Debré et Guermeur. Malgré cela il fallait bien prendre conscience que tout n’était plus comme avant. Les moyens d’enseignement accordés à l’enseignement privé furent bien limités.
A Saint-Jacques pendant le cycle 83/84 il fut encore possible de maintenir la structure pédagogique la plus parfaite possible, en offrant aux élèves une possibilité très vaste en options. Pour le cycle 84/85 c’était plutôt la rigueur qui s’annonçait.
Ainsi, en collège, malgré un effectif global croissant (800 élèves) celui-ci allait disposer de moins d’heures d’enseignement, entraînant la suppression des options technologiques en 4ème et le refus d’inscriptions supplémentaires en classe pré-professionnelle de niveau (CPPN).
En lycée, les difficultés furent un peu plus conséquentes. Depuis deux ans il connaissait une forte croissance. Les effectifs passèrent de 390 élèves en septembre 1982 à 475 élèves à la rentrée de septembre 1984 tout en devant hélas refuser plus d’une vingtaine d’élèves.
L’augmentation de ces effectifs n’alla pas sans de réels problèmes : les effectifs des classes allaient jusqu’à 40 élèves. Il fallut aménager de nouveaux locaux pour accueillir les nouvelles divisions de 1ère A2 et de Terminale G3.
Il fallut réinventer une pédagogie face à ces groupes de
classes aussi importants. Cela s’effectua pratiquement sans moyen d’enseignement
supplémentaire, l’établissement rémunéra sur ses fonds propres quelques
heures d’enseignement de soutien dans les classes les plus chargées.
Fin 1984, de nouveaux textes législatifs furent publiés,
qui tendaient à apporter des solutions susceptibles de régler « la
querelle scolaire » mais plus que jamais il fallait rester vigilant,
dans la sérénité et l’espoir.
Malgré ces difficultés, la vitalité de Saint Jacques restait intacte grâce au dynamisme des équipes d’enseignants qui cherchaient de plus en plus à définir ensemble leur pédagogie et les moyens les plus efficaces pour venir en aide aux élèves en difficultés.
Cette vitalité de Saint-Jacques s’exprimait également par les
perspectives de la rentrée 1985 qui étaient à la fois réjouissantes, du fait
de la croissance des effectifs qui se poursuivait (les prévisions en collège
annonçaient 20 élèves en plus, en lycée les prévisions dépassaient les 50
élèves) et inquiétantes aussi, car les moyens d’enseignement
seraient une fois de plus très insuffisants en collège et du tiers des besoins
en lycée.
L’expansion de Saint-Jacques risquait ainsi d’être bloquée, les
conditions de vie seraient plus difficiles. Il fallait en avoir conscience et
agir au niveau de l’établissement.
Malgré ces moyens pédagogiques insuffisants, la rentrée scolaire de septembre 1985 s’effectua avec 820 élèves en collège et 550 en lycée, avec l’ouverture d’une division de 1ère G d'adaptation permettant à des élèves venant d’un BEP tertiaire de poursuivre leurs études vers un baccalauréat de technicien
photo: les professeurs en 1984
OUVERTURE
DE SAINT-JACQUES VERS LE MONDE EXTÉRIEUR
FAVERSHAM-ROME-BERLIN-PORZ-LONDRES
1985 FAVERSHAM : création du jumelage de Saint-Jacques avec un club de sport de Faversham en Angleterre sous l’impulsion de Mme Marie-Christine GAMBIER, professeur d’anglais et de M. SHEPHERD, directeur d’école qui furent les principaux artisans de la création de ce jumelage.
Les heureux bénéficiaires de
cet échange furent les élèves du collège des classes de 3ème et de 4ème.
La formule du jumelage, outre la modicité de la participation des familles,
offrait un intérêt primordial : celui de plonger constamment les élèves
dans une ambiance anglaise.
Accueillis dans des
familles anglaises, les élèves vivaient constamment «Anglais» par la radio,
la télévision, la lecture des journaux, et à table goûtant à la cuisine
anglaise... Aussi et inévitablement ils s’imprégnaient, du breakfast au
dîner des habitudes anglaises ; les élèves complétaient également leur
apprentissage de la langue de Shakespeare grâce à un programme de travail
très copieux : visites d’entreprises, participation à des cours, et
rencontres sportives.
Ce jumelage est toujours d’actualité de nos jours et il est très prisé par
nos élèves.
1985 : ROME.
Répondant à l’appel de Notre Saint
Père le Pape, 51 jeunes de Saint-Jacques se rendirent à Rome en pèlerinage,
organisé par M. Jean-Marc
GENDRON, diacre et professeur de philosophie au
lycée et Jean-Luc MORAND, ancien élève.
Ce fut l’occasion d’une rencontre internationale de
jeunes chrétiens d’Europe, pour bâtir la paix et la fraternité.
Les jeunes
se rendirent ensuite à Assise, sur les pas de Saint François ; au retour
à Saint-Jacques et dans le prolongement du pèlerinage, une célébration
animée par les jeunes pèlerins fut proposée à l’ensemble de la communauté
de Saint-Jacques.
Ce fut le début d’une tradition qui se perpétua jusqu’en 1990, année où l’Abbé Gendron nous quitta. Ce pèlerinage avait lieu pendant les fêtes pascales permettant ainsi à des élèves, des parents ou à des catéchistes qui le souhaitaient d’aller célébrer la fête de la résurrection du Christ autour de son vicaire, Le Pape Jean-Paul II.
1985 : BERLIN.
La classe de première A1 au complet
aura le privilège de visiter Berlin, grâce à son professeur d’histoire et
de géographie, M. Raymond DENDIEVEL, un vieux rêve que celui-ci
concrétisait enfin.
Cette sortie pédagogique lointaine était également
encadrée par M. Damien DEBRIL et Mme BRINKHOFF du centre départemental d’échanges
internationaux. Elle permit aux 26 élèves de cette classe
de découvrir et
visiter Berlin-ouest, et la galerie nationale de peinture, les quartiers de l’armée
française, le Reichstag, l’exposition « Résistance au National
Socialisme » ainsi que le Musée de Charlottenburg. Une visite de
Berlin-Est fut également programmée.
1986 : PORZ. Cela faisait bientôt dix ans que Saint-Jacques était en relation avec le lycée Maximilian Kolbe de Porz am Rhein. Cette année encore, 22 élèves de seconde partirent à la découverte de la grande métropole rhénane, Cologne, de la vallée du Rhin, mais aussi et surtout de la vie de la famille et de la vie scolaire des jeunes Allemands. Ils étaient accompagnés pour ce déplacement de Mme TOP et M. CAPELLE, professeurs d’Allemand.
De leur côté Mme BERSCHEL et Mme HEIDENREICH préparaient
avec les jeunes allemands leur venue à Hazebrouck où MM. J-P BAILLEUL, B.
LAHOUSTE et B. PARMENTIER leur élaboraient un programme riche et varié :
un rallye-découverte d’Hazebrouck et de la capitale de la Flandre, Lille, une
visite d’Arcopal... sans oublier la visite et la présentation de
Saint-Jacques ainsi que la participation à certains cours.
En 1993, ce jumelage se perpétue toujours avec la même
ferveur qu’à ses débuts.
1986 : LONDRES.
Voici 20 ans que des jeunes de
Saint-Jacques de la 6ème à la Terminale se rendent à Londres encadrés par M.
et Mme Jean-Paul
DELBARRE.
Lors de la réunion préparatoire à ce déplacement le 1er mars 1986, MM. Bernard LAHOUSTE, M. Henri COMPERE, Président de l’OGEC et M. DUPISSON, Président de l’APEL, avaient tenu de marquer par leur présence l’intérêt qu’ils portaient à ce genre d’initiative et à apporter tous leurs encouragements à l’équipe animatrice composée d’élèves de terminale et d’un ancien élève.
Le déroulement du séjour s’effectuait de la manière
suivante : les élèves se répartissaient par groupes selon leur âge et
leurs affinités. Ils évoluaient de manière autonome les uns par rapport aux
autres et composaient ainsi leur «menu à la carte» et ils allaient, chacun à
leur manière, à la rencontre des Anglais et de leur civilisation.
En 1993, cette démarche est toujours d’actualité, mais en
plus tous ces jeunes qui ont vécu ces séjours ensemble se sont liés d’amitié
créant une association des anciens de Londres sous la dénomination «VIA
ANGLETERRE», encore aujourd’hui cette jeune et dynamique association
présente ses activités à l’occasion des portes ouvertes de l’institution.
L’ORDINATION DE L’ABBE JEAN-MARC GENDRON
M. Bernard LAHOUSTE annonçait par le bulletin de liaison à la communauté cette bonne nouvelle :
« En ce printemps de l’an
1986, nous sommes appelés à vivre un événement exceptionnel : l’un
des membres de la communauté de Saint-Jacques va être appelé au sacerdoce, en
d’autres termes, l’un d’entre nous va bientôt devenir prêtre.C’est un événement pour une institution catholique que d’avoir
aidé à l’épanouissement de la vocation de Jean-Marc et d’avoir le
privilège de le conduire au sacerdoce ; c’est surtout une grande joie pour l’Église que de compter un nouveau prêtre : ils sont si rares les jeunes qui acceptent de se donner totalement « pour les autres, avec le Christ ». Ces derniers mots sont ceux qui terminent la lettre adressée aux jeunes du diocèse de Lille par Mgr VILNET, notre évêque. Si l’ordination investit Jean-Marc d’une mission particulière, celle de célébrer la messe et de dispenser les sacrements, elle doit nous rappeler, à nous baptisés que nous constituons un « Peuple de prêtres », chargés de faire connaître Jésus-Christ et surtout d’en vivre. Vous êtes toutes et tous invités à venir célébrer l’ordination de Jean-Marc, le dimanche de Pentecôte 18 mai 1986 en l’église Saint Vaast de Bailleul à 15h30.» B. LAHOUSTE Chef d’Etablissement |
Jean-Marc témoigne :
Ces quelques lignes voudraient témoigner de ma joie profonde de servir l’église du Seigneur et de tous mes frères. Voici la troisième année que je me trouve à Hazebrouck, envoyé par notre évêque à la communauté de l’Institution Saint-Jacques. Devant les multiples richesses découvertes parmi les élèves, les professeurs, les responsables, les parents, mon coeur ne cesse de rendre grâce au Seigneur. De jour en jour, je constate que l’Evangile se réalise en des instants de joie et d’espérance. Mais aussi le temps à Saint-Jacques me permet, de jour en jour, de découvrir le sérieux d’un corps professoral dont l’immense majorité a à coeur d’éduquer en liberté et en responsabilité les jeunes qui lui sont confiés. Espérance aussi : celle de voir se réaliser une écoute mutuelle entre les divers groupes humains qui sont les pierres d’angle de cette grande maison. Ces dernières paroles iront droit vers ceux et celles, nombreux, qui m’ont apporté tout au long de cette préparation au ministère de prêtre. J’ai expérimenté au milieu de vous combien il est doux et agréable de vivre en frères. Bien à vous. Jean-Marc |
L’Abbé J-M. Gendron
avait été une des chevilles
ouvrières de l’équipe qui avait été chargée de la mise en place des cours
de culture religieuse rendus obligatoires en 4ème et en seconde depuis 1985, il
était également celui qui avait su motiver les jeunes de Saint-Jacques à se
mettre aux services des autres et notamment des malades et des handicapés en
participant en tant qu’assistants brancardiers ou hospitaliers au pèlerinage
des malades à Lourdes.
Il fut également un des fervents animateurs de la
catéchèse et un des instigateurs et rédacteurs du projet catéchétique de l’établissement.
Il nous quitta en juin 1990, il fut le dernier prêtre professeur attaché à l’Institution.
MONSIEUR LAHOUSTE QUITTE SAINT-JACQUES
Dès la fin de l’année 1986 M. LAHOUSTE, souffrant, dut prendre quelque temps de repos. En son absence, M. Jean-Pierre BAILLEUL Responsable du Second Cycle et Directeur adjoint du lycée assura l’intérim.
Sa première intervention à ce titre eut lieu à l’occasion de l’assemblée générale de l’APEL le 9 octobre 1986, où M. LAHOUSTE lui avait demandé de lire son message aux familles.
Dans son message, celui-ci rappelait l’importance qu’il attachait à l’association de parents d’élèves, et les informait des perspectives de l’année scolaire 1986-87, en précisant les conditions dans lesquelles s’était déroulée la rentrée scolaire. En collège les effectifs étaient en légère diminution : 782 élèves au lieu de 803, en lycée une très légère augmentation : 558 élèves au lieu de 550. Les classes seraient moins chargées, les moyens accordés par la direction diocésaine ayant permis l’ouverture d’une 7ème seconde, d’une 3ème 1ère S, et d’une Terminale G3.
Pour satisfaire ces ouvertures, la nomination des nouveaux maîtres s’était effectuée dans le cadre de la nouvelle loi, avec beaucoup de lourdeur et un manque de souplesse dans le choix des nouveaux enseignants cependant tous les services d’enseignement étaient pourvus.
Ce fut la dernière intervention publique par personne interposée de M. Lahouste.
Le 4 novembre 1986, Monsieur l’Abbé Jean-Noël Delannoy, Directeur Diocésain de l’Enseignement Catholique diffusait à la communauté éducative de Saint-Jacques une circulaire officielle en ces termes :
Chers Amis, Sur conseil de son médecin, Monsieur Bernard Lahouste, avec l’accord de la Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique, a décidé d’interrompre, jusqu’en juillet 1987, saresponsabilité de Directeur de l’Institution Saint-Jacques. J’ai demandé à Monsieur Jean-Pierre Bailleul, Directeur adjoint du lycée, d’assurer l’intérim de la charge de chef d’établissement, avec toutes les prérogatives attachées à cette responsabilité et reconnues par le statut national de chef d’Etablissement. Il vous précisera très prochainement comment il compte assurer cette responsabilité et les délégations de pouvoir qu’il accordera à certains membres de l’équipe Educative. Abbé Jean-Noël DELANNOY |
Le 30 mai 1987, Monsieur B.Lahouste écrivait une lettre ouverte à la communauté de l’Institution Saint-Jacques :
Cette décision est motivée par des raisons personnelles et m’a été vivement conseillée par des personnalités extérieures. Je transmets définitivement le flambeau à Monsieur Jean-Pierre Bailleul qui sera Directeur académique de l’Institution Saint-Jacques. Il en a reçu l’agrément du CODIEC lors de la deuxième session du mardi 26 mai 1987. Je sais que la maison est entre de bonnes mains et la longue expérience de M. Bailleul dans l’établissement est un gage de réussite. Il assure les fonctions de directeur-adjoint au titre du lycée depuis 1980. Il a prouvé, lors de l’intérim qu’il possédait les qualités et les ressources nécessaires pour mener à bien cette difficile mission, il a suivi la formation des futurs chefs d’établissement dispensée par la direction départementale de l’Enseignement Catholique. Ce n’est pas de gaieté de coeur que je quitte Saint-Jacques, je me suis profondément attaché à toutes les catégories de personnels avec lesquelles j’ai travaillé et parfois tissé des liens d’amitié. J’ai apprécié leurs compétences et leur savoir faire à tous les niveaux. Je remercie chacun pour la collaboration ou le soutien apporté. Je remercie particulièrement tous les membres du Conseil de Direction sans lesquels il serait difficile de travailler. Je pars, confiant en mon successeur et assuré que l’Institution Saint-Jacques continuera à prospérer au service des familles et de l’Enseignement Catholique. A Monsieur Bailleul, et à son équipe, je souhaite bon vent. Bernard LAHOUSTE |
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