HISTOIRE DE L'INSTITUTION SAINT-JACQUES
HAZEBROUCK ENTRE 1893 et 1993
d'après le livre de Roger
Renou:"Une histoire centenaire"
années 1920-1930
l'abbé Courtois 3° supérieur - l'abbé Wyckaert- 4° supérieur
page photo 1920-1930
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Nouveau ! (2005) > Recherches sur l'élève Camille Delanote en 7° en 1924...
MONSIEUR
LE CHANOINE WYCKAERT QUATRIÈME
SUPÉRIEUR 1920 - 1931
Monsieur le supérieur l’Abbé Joseph COURTOIS ayant assuré l’intérim
pendant deux ans, fut appelé à d’autres fonctions. M. le Chanoine Marcel
WYCKAERT, désigné par Monseigneur prit la direction de l’institution
Saint-Jacques qui venait de sortir d’un cauchemar « cette guerre de
14-18 » avait meurtri l’Institution dans ses murs et dans ses chairs.
Monsieur le Chanoine Paul
WYCKAERTné à Saint-Jeans-Cappel en
1872 ; ordonné prêtre à Lille le 27 mai 1899, professeur à Bailleul en
1899 ; à Estaires en 1905 ; puis supérieur de l’Institution du
Sacré-Coeur, à Estaires, en 1907 ; supérieur de ND des Victoires, à
Roubaix en 1910 ; curé Doyen de La Bassée en 1919 ; Supérieur de l’Institution
Saint-Jacques en 1920 ; Chanoine en 1929.
L’INSTITUTION
SAINT JACQUES APRÈS LA GUERRE DE 14-18 LA
RECONSTRUCTION
A sa prise de fonction, M. le
supérieur, le Chanoine Paul WYCKAERT, trouva un état des lieux bien mal en
point ; la société civile administrant l’Institution n’avait plus eu
d’assemblée générale depuis 1913 en raison des événements de guerre, de l’évacuation
d’Hazebrouck, du départ de la majorité de ses membres soit comme mobilisés
soit comme réfugiés. M. le supérieur, en accord avec Monsieur
Dehandschoewercker, Directeur de la société, décida de réunir celle-ci dès
le 11 octobre 1920.
Après avoir rendu hommage à la
mémoire des quatre membres de la société qui avaient été tués, soit
pendant les bombardements d’Hazebrouck, soit au front, la séance débuta par
l’élection des nouveaux membres du bureau, ainsi que par la formation du
bureau, conformément à l’article 7 des statuts. Puis l’on procéda à l’état
des lieux sur le plan matériel d’abord, puis sur le plan financier .
Il fallut constater que, par
suite de la guerre, les immeubles et le matériel appartenant à la société
avaient subi de sérieux dommages ; quelques réparations urgentes avaient
déjà été effectuées, mais il en restait encore d’importantes :
notamment la reconstruction d’une partie de l’aile gauche
(suite au
bombardement du 18 novembre 1918), la réfection de la toiture de la chapelle,
de la salle des fêtes, le plafonnage des classes, le remplacement du mobilier
scolaire et de l’internat, qui avait disparu ou avait été détruit au cours
de l’occupation des locaux par les troupes de passage.
Mais hélas, les finances
faisaient défaut. M. le Supérieur déclara alors qu’il était urgent de
faire établir les dossiers de dommage de guerre ; après en avoir
délibéré, la société accepta à l’unanimité de donner à Monsieur Ernest
PIEL en sa qualité de secrétaire de la société et à Monsieur l’Abbé
DEROO en sa qualité d’économe de l’Institution tous pouvoirs pour
effectuer les démarches et toucher le montant de toutes indemnités.
Quelques mois plus tard, début
1921, on apprit le décès de Monsieur le Chanoine Paul
HIDDEN.
Au cours de cette année 1921, la
situation des finances s’était améliorée grâce aux dommages de
guerre : les classes et la chapelle avaient été replafonnés, les tables
du réfectoire remplacées, la véranda de la cour recouverte, l’aile gauche
était reconstruite, la réparation de la toiture était en voie d’achèvement,
restait la salle des fêtes.
Malgré cet énorme besoin
financier pour faire revivre l’Institution de façon correcte, à aucun moment
il ne fut envisagé d’augmenter le taux de la pension et de l’externat. En
effet, M. le Supérieur, conscient de la situation financière des familles
après la guerre, avait décidé de s’en tenir aussi longtemps que possible
aux taux en vigueur.
L’année 1923 vit la fin des travaux et Saint-Jacques retrouva, grâce à ses bâtiments restaurés, sa fière allure d’avant-guerre et ses activités d’enseignement pratiquées dans de bonnes conditions lui permirent de retrouver l’âme d’un établissement à nouveau plein d’espoir et tourné vers l’avenir.
LA
VIE DES PROFESSEURS ET DES INTERNES
APRÈS LA GUERRE DE14-18
LES AMÉLIORATIONS. LES DOMMAGES DE GUERRE. LA PARTICIPATION DES ÉLÈVES AU
REDRESSEMENT DE L'ÉTABLISSEMENT
A cette époque, les
dortoirs, les salles de cours, le réfectoire et les
études étaient chauffés par des poêles fonctionnant au charbon, il n’y
avait pas non plus d’eau chaude au robinet.
Chaque interne disposait d’une
bassine placée sur un rebord à la tête de son lit et plusieurs brocs d’eau
étaient posés sur les poêles, le soir.
L’eau chauffait pendant la nuit de
telle façon qu’au réveil les internes se partageaient cette eau chaude pour
effectuer leur toilette dans la chambre, car les lavabos communs n’existaient
pas encore.
Mais, dès la fin du printemps, et jusqu’à la fin de l’été la
toilette à l’eau fraîche était de rigueur.
Les professeurs étaient au
même régime que les internes dans ce domaine.
Les poêles qui dataient de plus
d’une décennie avaient connu les rigueurs de la guerre ; ils n’étaient
plus en parfait état. Pendant l’hiver de 1923, un incendie faillit se
déclarer au dortoir de
la
Vierge.
En effet un poêle ayant surchauffé le
plancher du dortoir prit feu. Depuis cet incident, le Supérieur n’en dormait
plus la nuit. Et celui-ci prit la décision de faire installer le chauffage
central à eau chaude comme on l’appelait à l’époque, et cela dans tout l’établissement.
Il s’excusa de son audace auprès du Directeur de la société civile car il
craignait bien d’avoir endetté le collège pour plusieurs années, mais il
avait cru de son devoir de faire cet effort téméraire, pour réduire les
risques d’incendie qui étaient devenus pour lui une véritable
« hantise ».
Tout le monde approuva la mesure, sauf l’Abbé Deroo,
Econome, dont la caisse de l’Institution était devenue d’une anémie
inquiétante. Saint-Jacques était au bord de la faillite, et il fallut
augmenter cette fois le tarif des pensionnaires : celui-ci fut porté de
1.350 francs à 1.500 francs par an .
Une circulaire envoyée aux parents les
informa de cette décision, et précisa que, comparativement à d’autres
établissements similaires, le prix de la pension était encore modique.
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Recherches sur Camille Delanote- (St
Jacques 2005) |
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Distribution des Prix du
21 Juillet 1924 |
Heureusement, avant l’été 1924, l’Institution bénéficia enfin des
crédits de dommage de guerre; ajoutés aux revenus supérieurs des pensions,
ils permirent de remettre à flot les
finances de l’institution qui en avait bien besoin.
Car toutes les restaurations n’étaient
pas terminées : on entreprit alors de refaire le dallage de l’allée
centrale de la grande cour, celui du préau, ainsi que le drainage de la grande
cour qui devenait un vrai bourbier dès l’arrivée de l’automne.
Monsieur l’Abbé Deroo, Économe et gestionnaire de talent depuis 1923, ayant également reçu l’investiture de trésorier adjoint de la société civile, établit à l’occasion de l’assemblée générale, le 14 octobre 1929, un bilan financier tout à fait satisfaisant qui présentait un excédent de 146.879 francs laissant présager un bel avenir pour l’Institution, au seuil de cette nouvelle décennie.
Monsieur l’économe avait
également su motiver les élèves afin de les faire participer au redressement
de Saint-Jacques. Ceux-ci étaient notamment chargés des jardins
(bêchage, semis
et arrosage)
Cela permettait ainsi de récolter les légumes et pommes
de terre nécessaires à la préparation des repas et de faire des économies
subtantielles ; par la même occasion, les élèves s’initiaient à l’art du
jardinage.
LE
MONUMENT AUX MORTS DES ANCIENS ÉLÈVES DE SAINT- JACQUES TOMBES AU CHAMP D’HONNEUR
PENDANT LA GRANDE GUERRE
Ce chapitre concernant la
première décennie de l’après-guerre, ne pouvait être clôturé sans
évoquer
le monument aux morts
des anciens élèves de Saint-Jacques, tombés au
champ d’honneur pendant la guerre 1914-1918.
Sur le marbre blanc de ce
monument ont été gravés en lettres d’or cent trente-sept noms. Il se trouve
aujourd’hui placé dans le hall de l’entrée principale de l’Institution,
comme pour rappeler aux élèves présents aujourd’hui et à leurs
successeurs, que leurs anciens ont hélas fait le sacrifice de leur vie pour qu’ils
puissent vivre libres.
Quand ce monument fut inauguré,
il fut placé au parloir, et encadré d’une large moulure de chêne .
LE MONUMENT AUX MORTS EST SITUE AUJOURD’HUI
DANS LE HALL DE L’ENTRÉE PRINCIPALE.
DES NOMS ET UNE PLAQUE COMMÉMORATIVE ONT ÉTÉ RAJOUTES SUITE A LA SECONDE GUERRE DE 1939-1945
A l’occasion de la communion
solennelle, il était de coutume qu’après la
messe, les communiants quittent la chapelle en procession jusqu’au monument,
situé dans le parloir pour y déposer une gerbe et se recueillir quelques
instants, afin de commémorer à leur manière le souvenir du sacrifice suprême
de leurs anciens.
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